Les trois piliers de la transition énergétique

admin | 14 de mars de 2018

La transition énergétique n'est pas une obligation mais une nécessité. Pour satisfaire aux objectifs climatiques, nous devons aller vers un modèle énergétique durable qui renforce l'utilisation de sources d'énergie renouvelables.

Les pays industrialisés génèrent la majeure partie de leur électricité à partir de centrales électriques conventionnelles, comme celles à charbon, gaz ou nucléaires. Ces usines fournissent un énorme bénéfice économique aux entreprises génératrices, où les utilisateurs paient leurs besoins énergétiques en achetant l'électricité et le combustible aux compagnies de services publics pertinents. Ce mode d'approvisionnement, facile à utiliser, implique habituellement des coûts élevés et, du point de vue de l'utilisation rationnelle de l'énergie, il est assez inefficace.

La transition énergétique est difficile mais non pas impossible, le premier pas est de changer la forme de génération de l'énergie. Pour ce faire, il faut décentraliser les points de génération. Ce modèle énergétique est connu comme Génération distribuée (GD). Ce système est fondé sur la génération d'énergie sur le même point où elle sera consommée, en réduisant directement les pertes du réseau, un fait qui contribue à la préservation de l'environnement moyennant l'utilisation de sources d'énergie renouvelables.

La Génération distribuée présente de multiples avantages par rapport au système conventionnel. Elle suppose des bénéfices tant au niveau technique, économique qu'environnemental.

 Technique

Elle améliore la qualité du service électrique parce qu'elle diminue la probabilité de défaillance pour chute des lignes de haute tension, de par la réduction du pourcentage d'utilisation des lignes.

Les systèmes DG sont modulaires et donnent une flexibilité au système de distribution électrique. Ceci implique une installation simple dans un temps réduit. Elle fournit également un grand avantage au système d'exploitation, pour le maintien de la flexibilité de sa capacité totale, en augmentant ou en diminuant le nombre de modules.

La GD réduit les pertes d'énergie sur les réseaux de distribution et de transport.

Économique

Elle évite les coûts d’investissement en transmission et en distribution, en produisant un coût inférieur en matière d’infrastructures électriques et, par conséquent, des économies en exploitation et maintenance.

Réduire les coûts de combustible grâce à l’amélioration de l’efficience dans le cas des applications de cogénération. Ces systèmes utilisent la chaleur résiduelle pour leur réutilisation dans le chauffage, la climatisation ou pour augmenter leur efficience moyennant la génération d’électricité, en économisant l’énergie primaire.

Environmental

Elle réduit l’émission de polluants. La GD renforce l’autoconsommation en utilisant des systèmes de génération sur place. De cette façon, on arrive à réduire le consommation d’énergie primaire de sources conventionnelles par la génération d’énergie plus propre comme celle d’un système photovoltaïque, outre éviter les émissions produites en raison des pertes de transmission des centrales aux villes

Ces systèmes peuvent comprendre de multiples systèmes de génération et de stockage, en permettant de déplacer la génération des systèmes conventionnels à la génération solaire ou éolienne.

Néanmoins, pour arriver à atteindre une transition énergétique, il ne suffit pas de décentraliser les points de génération et de faire usage des sources d’énergie propre mais il faut aussi changer la forme de consommation. Par conséquent, le succès consiste à changer la conscience du consommateur et à faire une utilisation rationnelle des ressources énergétiques.

La réduction de la consommation énergétique est fondée sur trois piliers fondamentaux:

Efficience énergétique électrique

C'est la réduction des puissances et des énergies demandées au système électrique sans que cela n'affecte les activités normales réalisées dans les immeubles, les industries ou tout processus de transformation. Une installation électriquement efficace permet son optimisation technique et économique. Autrement dit, la réduction de ses coûts techniques et économiques d'exploitation.

En définitive, l'efficience énergétique comporte :

  • Contribuer à la durabilité du système et de l'environnement moyennant la réduction des émissions de CO2, à travers l'optimisation de la demande d'énergie.
  • Améliorer la gestion technique des installations en augmentant leur rendement et en évitant les arrêts des processus de production et en évitant aussi de possibles pannes.
  • Réduction tant du coût économique de l'énergie que de l'exploitation des installations.

Efficience énergétique électrique

Mobilité électrique

La transition énergétique n’est pas possible sans la mobilité électrique. Le véhicule électrique, c’est l’avenir. La transition au véhicule électrique suppose une réduction draconienne des émissions de gaz à effet de serre. Il suffit simplement de penser à la différence de rendement entre un moteur à combustion et un électrique.

Un moteur électrique a un rendement d’environ 95% alors que celui d’un moteur thermique est de 30%. Pour parcourir 100 km, l’énergie que consomme une voiture électrique est trois fois inférieure à celle d’un véhicule conventionnel.

En partant de la prémisse que l’énergie utilisée par les véhicules électriques peut provenir de sources propres alors que celle d’un véhicule conventionnel ne peut provenir que de sources fossiles.

Mobilité électrique

Immeubles à consommation pratiquement zéro (nZEB)

La consommation dans les immeubles suppose 40% de l’énergie totale en Europe. Réduire la consommation dans les immeubles suppose l’un des principaux points d’action pour réduire la dépendance énergétique et être ainsi conforme aux accords internationaux pour freiner le changement climatique.

C’est pour cette raison que voit le jour la Directive européenne 2010/31/UE, relative à l’efficience énergétique des immeubles, selon laquelle tous les états membres devront prendre des mesures pour que, à partir de l’année 2020, tous les immeubles de nouvelle construction aient une consommation énergétique presque nulle (année 2018 pour les bâtiments publics).

Les édifices à consommation d’énergie quasiment nulle nZEB (nearly Zero-Energy Building) ont un niveau très élevé d’efficience énergétique et confort, outre une consommation énergétique très basse, provenant sous une forme majoritaire de sources renouvelables sur place ou dans les alentours.

Immeubles à consommation pratiquement zéro (nZEB)

En définitive, la transition énergétique suppose une série de défis complexes à relever mais, si ceux-ci sont gérés sous une forme adéquate, les bénéfices que suppose le nouveau modèle énergétique, permettra de freiner le changement climatique et d'améliorer la qualité de vie de tous.

Économique

Elle évite les coûts d’investissement en transmission et en distribution, en produisant un coût inférieur en matière d’infrastructures électriques et, par conséquent, des économies en exploitation et maintenance.

Réduire les coûts de combustible grâce à l’amélioration de l’efficience dans le cas des applications de cogénération. Ces systèmes utilisent la chaleur résiduelle pour leur réutilisation dans le chauffage, la climatisation ou pour augmenter leur efficience moyennant la génération d’électricité, en économisant l’énergie primaire.

ÉCRIT PAR CIRCUTOR

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